Voyage aux US. Septembre 1998 (Partie 6)

15 octobre 2018

Voyage aux US. Septembre 1998 (Partie 6)

Comme vous l'aurez compris lors de l'épisode précédent, notre visite du Durango & Silverton Railroad sera à peu près la même que celle du visiteur lambda. Ici, on ne fait pas ce que l'on veut que l'on soit amateur de train ou non. En gros c'est: "Tu paies et tu t'assois bien sagement dans la voiture à la place réservée. Un point c'est tout." Pour preuve, même sur le quai de la gare de Durango juste avant le départ. Je n'ai pas pu photographier la locomotive qui était en tête de notre train. Un cordon de balisage empêche l'accès du public. Nous installons donc dans un gondola (wagon tombereau à bogies) équipé en baladeuse. Les premiers kilomètres du parcours en ligne droite sont un peu monotones le long d'une route très passante. Mais à partir d' "Hermosa" tout change. La voie se détache de la route et une longue rampe commence. La forêt devient plus dense. Nous nous faufilons à bonne vitesse et commençons à surplomber "Animas River". Le train marque un arrêt à "Rockwood". La portion de ligne qui suit est la plus spectaculaire du parcours mais aussi celle qui demande le plus d'attention pour l'équipe de conduite. après avoir demander l'autorisation de s'engager, le lourd convoi avance à faible vitesse. Au bout d'un moment, au détour d'une courbe serrée nous entrevoyons le début du passage de la fameuse "Highline". La voie est littéralement accrochée à la parois rocheuse. L'apic est impressionnant, et j'ai même du mal à juger la distance qu'il y a entre la plate forme de voie et la rivière tellement la vue est énorme!

Une vue de la fameuse "Highline" lors du trajet retour vers Durango. Nous nous sommes arrangé entre voyageurs français pour faire des échanges de place. Mais au retour le contrôle est bien moins sévère qu'à l'aller. ( Septembre 1998. Cliché B.D.)

Un dernier pont et nous voilà reparti à une vitesse plus spectaculaire. Jusqu'à Siverton la plateforme de voie joue avec la rivière. Nous nous arrêtons par endroit pour lacher une grappe de randonneurs ou pour en prendre une. Attention, ici les ours ne sont pas très loin d'après les diverses panneaux que l'on peut lire! J'ai même pu apercevoir dans la cabine de la machine une carabine au cas ou....A mi-parcours un autre arrêt mais celui là est pour la machine avec une prise d'eau perdue au milieu de nulle part.

"Animas River" la rivière pour chercheurs d'or et autres métaux précieux nous a accompagné pendant pratiquement tout le parcours. Le train approche ici du terminus de la petite ville de Silverton que l'on aperçoit dans le fond. ( Septembre 1998. Cliché B.D.)

L'arrivée à Silverton est splendide. Le paysage a énormément changé depuis notre départ. La ville de Silverton est un plateau entouré de montagnes. Une véritable ville pour les pionniers. Le train finalement grille la gare et s'immobilise au beau milieu de la rue principale de la ville.

Les trains ne s'arrêtent pas à la gare proprement dite de Silverton mais ils continuent sur quelques centaines de mètres avant de s'immobiliser en plein milieu de la grande rue de cette bourgade et ce au plus près des divers commerces. Une fois les passagers débarqués, le convoi refoule sur près d'un kilomètre avant d'être entièrement retourné sur un triangle prévu à cet effet. ( Septembre 1998. Cliché B.D.)

Et là, bizarrement, tout ce qui étatit interdit à Durango. On peut le faire ici! Du coup, nous nous attardons autour de la machine. Mon père réussi même à se faire inviter sur la plateforme. Au bout d'un moment, je comprends que ça discute technique de chauffe et pouvoir calorifique du charbon!

En service sur le D&SNG depuis le début des années 80, la locomotive K36 number 480 a été construite par Baldwin en 1925. Lors de notre passage, elle était équipée, ainsi que les autres locomotives du réseau, d'un affreux pare escarbilles ( Septembre 1998. Cliché B.D.)

Nous restons environ trois heures sur plac. Ce qui nous permets d'assister à l'arrivée des trains suivants. Au D&SNG, on circule en "rafale" avec trois trains à la suite à environ une heure d'écart chacun.

Que cela soit en voie normale ou en voie étroite, ces machines américaines c'est du costaud! ( Septembre 1998. Cliché B.D.)

Tout la ville est à la sauce western ce qui est assez amusant et certaines boutiques sont très interessantes. Pour ma part je repars avec quelques garvures de Galloping Goose...