Petites réflexions personnelles sur la peinture et pâtine en modélisme ( Partie1)

La peinture et la patine d’une locomotive ou tout autre matériel en modélisme ferroviaire est sans doute avec le décor l’un de mes exercices préférés. Pour ma part, j’adore les engins pas trop sales mais qui ont du vécu et bien entretenus. Ce qui explique que la plupart de mon matériel soit finalement assez propre. Mon travail généralement commence par une observation de photos du matériel réel sur lequel je dois travailler pour m'en imprégner.

Voici un bon exemple de livrée obtenue après observation d'une photo. Pour changer un peu du bleu Darjeeling, mon père et moi avons décidé d'opter pour cette couleur moins connue qui a été appliqué sur certaines machines du DHR dns les années 60. Le rouge Midland provient de la gamme glycéro brillante de chez Humbrol. Volontairement le reste de la machine est moins entretenu afin d'avoir un contraste intéressant.

Que ce se soit en plastique, laiton, métal blanc, résine ou bois. La première chose à faire est un nettoyage soigneux de l’ensemble que l’on veut peindre. La préparation est un point important pour une peinture réussie et ceci quelque soit l’échelle pratiquée.

Pour ma part les caisses en laiton ou métal blanc sont généralement trempées dans un bac ultrason (Conrad Electronic) rempli d’un nettoyant pour bijoutier. Le rinçage est effectué de la même manière avec de l’eau déminéralisée.

Les objets en résine eux sont traités de la même manière sauf que je préfère dans ce cas l’utilisation d’un nettoyant type CIF avec une  brosse à dent et un nettoyage soigneux à l'eau claire

Pour les caisses en bois au 1 :19^ème après un premier ponçage appliqué, j’applique un bouche pores liquide de type acrylique. Souvent deux passes sont nécessaires avec un ponçage entre les deux. Mes caisses de wagons en bois en SM32 sont elles apprêtées avec une bombe de la gamme Prince August. Leur grain plus épais convient parfaitement à ce genre de modèles.

Ma voiture pour les ouvriers ardoisiers du Festiniog Railway de chez Brandbright au 1/19è en cours de peinture. La teinte a été obtenu avec du rouge autorail et du noir de chez Interfer de la gamme H2o. Ces peintures fonctionnent très bien et ont l'avantage de ne pas être trop nocives.

Il est tant d’apprêter le modèle. Pour cela, suivant le type de matériel, son volume et j’en passe. Je choisis le type d’apprêt que je vais utiliser. La plupart de mes modèles en laiton sont traités à l’aérographe avec un phosphatant (celui de la gamme AMF87 est top et en plus prêt à l’emploi !) Parfois j’opte pour l’apprêt en bombe Tamiya qui lui est bien pratique pour les modèles pas trop gros comme les petits locotracteurs en Oe ou les éléments de décor.

Ici, mon locotracteur autralien Malcolm Moore entièrement peint à la bombe Tamiya de l'apprêt jusqu'à la livrée. Seuls quelques détails ont été repris avec du noir mat ou du metalcoat Humbrol. Pour la patine j'ai un faible pour les terres à décor.

Après avoir laissé séché tout cela bien à cœur pendant une bonne semaine je peux attaquer la livrée.

Pour les livrées j’aime bien les peintures glycéros, acryliques à l’eau ou à l’alcool ou encore les nitrosynthétiques. Cela dépend un peu de mon feeling du moment. Mon aérographe est un Paasche VLS double action que j’utilise depuis de nombreuses années et il fonctionne toujours aussi bien qu’au début. Pour cela, un nettoyage soigneux après chaque utilisation est nécessaire et une fois par an un démontage complet de l’ensemble de l’aérographe avec un passage des éléments au nettoyant dans le bac ultrason. Ceux sont des opérations qui demandent sans doutes plus de temps que le temps de la peinture en elle même mais nécessaires si l’on veut conserver son matériel en bon état longtemps. Point important un bon masque à cartouche est fort utile pour se protéger des émanations de tous ces produits.

Pour ceux qui voudrait s'y mettre, il y a un très bon hors-série Loco Revue sur tout cela nommé : « La peinture en modélisme » par Jean-Paul Quatresous dont je conseille fortement l’acquisition.

Généralement, j’aime bien avoir recours à plusieurs types de peintures pour un même modèle. Par exemple si vous peignez une locomotive tout en noir. Il est dommage d’utiliser le même noir sur toute la caisse. Quand on observe bien les photos certains endroits sont plus mats que d’autres comme par exemple la boite à fumée.  Le dessus d’une chaudière a aussi une autre texture. J’aime bien jouer sur ces types de « lumières » pour donner du relief. Même une locomotive « propre »a souvent quelques traces de patine. Par contre je ne suis pas fan des engins complètements décrépits c’est pour cela que vous en verrez rarement de ma part.

Sans doute la machine que j'ai peinte qui illustre le mieux ces différences de noirs. Bien que la photo ne "rende" pas vraiment à fond mon travail. La partie carrosserie est peinte avec de la peinture noire Interfer à l'eau. La partie chaudière avec une peinture mat glycéro de la gamme "Cherry Paint" et la boite à fumée avec du noir mat Tamiya. Evidemment la machine était totalement démontée. Certaines partie ont reçu des caches le temps de l'application. Le tout est retravaillé au terres à décor.

A suivre….

Comments

[Fred]

Arghhhhh !!!!!



j'adore ta façon de sublimé les locos, entre ton père et toi.

Vous faite à deux une paire terrible, l'un monte d'une façon irréprochable de réalisme et toi tu les habillent pardon tu les sublime de beauté

franchement je le dit souvent le noir satiné légèrement blanchi, c'est top !!! avec effectivement comme sur la darjeeling une robe rouge brillante c'est parfait

il ne manque plus que l'odeur.



A très bientôt

Amitiés Fred