Ballade ferroviaire dans les Alpes. Septembre 1996.
C’est à la fin du mois de septembre 1996 que nous découvrons en famille le monde merveilleux des petits chemins de fer à voie métrique des Alpes lors d’une sortie mémorable avec le CEMNAD. Une association qui milite pour la création d’un musée consacré à Paul Decauville dans la ville d’Evry. Lors de ce voyage nous avons l’occasion de parcourir entre autre : La ligne St Gervais –Vallorcine ; Le Montenvers ; le Chemin de fer de la Mure et mon préféré d'entre tous: le Tramway du Mont Blanc.
L'automotrice "Anne" et sa remorque traversent le carrefour situé face à l'hotel "Terminus Mont Blanc" de St Gervais. Un merveilleux moment de chemin de fer secondaire dans une ambiance contemporaine ( Septembre 1996. Cliché B.D.)
En ce mois de septembre ensoleillé nous effectuons notre voyage en TGV depuis Paris Gare de Lyon jusqu’à Chambéry. Ensuite un transfert en autocar nous mène à St Gervais où se trouve notre hôtel. Après une bonne nuit au calme, nous voici en ce samedi matin à pied d'oeuvre pour notre première excursion du jour sur le TMB. Le Tramway du Mont Blanc est une ligne de chemin de fer à crémaillère à voie métrique qui relie la gare SNCF de St Gervais à la Gare du Nid d’Aigle. C’est la plus haute ligne de chemin de fer de France. D’un point de départ situé à l’altitude 580 m son terminus se trouve lui à une altitude de 2372m!
Début de la première section à crémaillère de la ligne. Celle-ci est situé dans le bas de St Gervais ( Septembre 1996. Cliché B.D.)
L’hôtel « Terminus Mont Blanc » se trouve juste à côté du petit dépôt de la compagnie. Alors imaginé un groupe d’amateurs de trains qui sort de celui-ci! Nous sommes de plus accompagnés d’un formidable guide spécialiste des chemins de fer dans les Alpes : Jean-Pierre Gide. Celui-ci nous fait le commentaire partout où nous allons ce qui est très appréciable.
Le kiosque de départ du Tramway du Mont Blanc est situé face à la gare SNCF de St Gervais le Fayet. ( Septembre 1996. Cliché B.D.)
C’est avec joie que nous déambulons dans les installations de ce dépôt. Celui-ci n’est pas bien grand mais il y a vraiment de très jolies choses à voir sur les voies de garage. Nous assistons aussi à la prise de service, à la mise en route et à la sortie de la première rame du jour : « Anne ». C’est ensuite une petite marche jusqu’à la gare de départ face au bâtiment SNCF. Notre voyage jusqu’au « Nid d’Aigle » commence là.
Les installations rudimentaires du dépôt de St Gervais TMB. Sous le hangar on aperçoit les deux automotrices en service ce jour: "Jeanne" et "Marie". Sur le faisceau de voies situées à gauche de la photo se trouvent le matériel pour l'entretien de la voie et des caténaires ainsi qu'un chasse neige. ( Septembre 1996. Cliché B.D.)
Voici le petit chasse neige que j'avais pu photographié à l'époque. Il me semble que la compagnie s'est équipé depuis d'un matériel un peu moins rudimentaire (Septembre 1996. Cliché B.D.)
L'automotrice "Marie vient de sortir du dépôt avec sa remorque. C'est la rame qui nous emmène jusqu'au "Nid d'Aigle". (Septembre 1996. Cliché B.D.)
Caractéristiques du matériel:
Le matériel électrique, est livré en 1957, et dérive du matériel réalisé pour le chemin de fer du Montenvers en 1954. Il a été construit en France par Decauville. La firme suisse SLM Winterthur a construit les bogies, et le mécanisme de crémaillère ainsi que les organes de freinage. Oerlikon a produit les moteurs et les équipements électriques.
Les motrices mesurent 15,40 m (hors tampon). Elles ont un empattement de 12,85 m. Les caisses sont construites en acier et en alliage d'aluminium. Elles sont montées sur deux bogies de deux essieux moteurs, d'empattement 2,65 m. Chaque moteur pèse 1 000 kg. La puissance totale par automotrice est de 640 ch, soit 472 kW. L'intensité maximale admise est de 1 000 A (au démarrage). Les automotrices pèsent au total 31,4 t. Elles peuvent au total transporter une charge de 7,2 t.
Les remorques mesurent 13,726 m de long. Elles ont été fabriquées également par Decauville.
Les rames peuvent circuler jusqu'à 22 km/h en adhérence simple, 20 km/h sur crémaillère pour des pentes inférieures à 145 mm/m, 15 km/h au-delà. À la descente, la vitesse est limitée à 12,8 km/h. Il existe quatre systèmes de freinage :
un frein à vis qui déclenche l'application d'un sabot sur chacune des roues ;
un frein rhéostatique qui permet la régulation de la vitesse à la descente, et dont les résistances sont placées sur le toit ;
un frein à rubans de secours, qui agit sur les arbres moteurs ;
un frein à cliquet qui agit sur un tambour solidaire de la roue de la crémaillère, utilisé pour les arrêts en pleine voie.
Les rames sont composées d'une motrice et d'une remorque. Elles sont baptisées aux noms des trois filles du directeur du TMB en 1956 : Marie, Jeanne et Anne. À l'origine, les rames revêtent les livrées suivantes :
Marie : blanc en haut, rouge en bas ;
Jeanne : jaune en haut et bleu en bas ;
Anne : bleu en haut et jaune en bas. ( renseignements recueillis sur divers sites internet)
C’est finalement à bord de « Marie » que nous prenons place. La montée au matin par un beau soleil de fin d’été est un enchantement. Nous effectuons un arrêt à la station du Mont Lachat ou nous croisons « Marie » qui elle redescend du terminus. A l’arrivée au Nid d’Aigle nous admirons toute la majesté du site avec le Mont Blanc en fond de décor.
Le terminus spectaculaire du "Nid d'Aigle". Celui-ci ne devait être juste provisoire mais la première guerre mondiale en décida autrement....( Septembre 1996. Cliché B.D.)
A la station du "Mont Lachat" nous attendons le passage de l'automotrice "Anne" accompagnée de sa remorque ( Septembre 1996. Clichés B.D.)
Nous avons même la chance d'amirer le train s'attaquer à la rude rampe qui mène jusqu'au "Nid d'Aigle". ( Sepetmbre 1996. Cliché B.D.)
C’est finalement à bord de « Marie » que nous prenons place. La montée au matin par un beau soleil de fin d’été est un enchantement. Nous effectuons un arrêt à la station du Mont Lachat ou nous croisons « Marie » qui elle redescend du terminus. A l’arrivée au Nid d’Aigle nous admirons toute la majesté du site avec le Mont Blanc en fond de décor.
"Anne" arrivant en fare de St Gervais ville. Nous sommes au niveau de la deuxième section de la ligne équipée de crémaillère. ( Sepetmbre 1996. Cliché B.D.)
La suite du programme étant assez chargé nous redescendons avec le même train. La rame au retour s’est vidée de ses randonneurs et nous ne sommes plus qu’entre membres de l’association. Nous effectuons un petit arrêt à la station du « Mont Lachat » et c’est ensuite la descente jusqu’à la gare de St Gervais –Ville où nous croisons à nouveau l’automotrice « Marie ». Nous terminons ici notre promenade sur le TMB. Nous avons rendez-vous dans un petit moment dans un autre lieu ferroviaire de St Gervais : le dépôt SNCF de St Gervais le Fayet!
Affluence à l'heure du déjeuner en gare de St Gervais Ville. (Sepetmbre 1996. Cliché B.D.)
Exposée à l'époque à l'entrée du parc thermal du Fayet. Voici "Mademoiselle d'Angeville". Ce nom en l'honneur de la fiancée du Mont Blanc; Henriette d'Angeville fut la deuxième femme à gravir le toit de l'Europe en 1838. Cette locomotive est de construction SLM Wintherthur et a été mise en service aux alentours de 1906. ( Septembre 1996. Cliché B.D.)
Vous me suivez ?