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Rails vagabonds
29 août 2016

Rétro CF touristique. Ballade à Abreshviller en août 1988.

C’est à la suite du visionnage des photos d’un ami modéliste ferroviaire de la Fédération Française de Modélisme Ferroviaire ( Michel Haurit pour ne pas le nommer) que l’idée d’aller faire un tour du côté de la Moselle et du Chemin de Fer forestier à l’écartement de 70cm d’Abreshviller a germé. Le fait aussi, d’avoir construit le petit fourgon de ce réseau à l’échelle Oe sans  l’avoir vu en vrai nous a sans doute conforté dans cette idée. C’est donc après avoir passé une petite semaine de chantier du côté du Musée des Transports de Pithiviers que je prends la route en famille en direction de l’est de la France en cette fin de mois d’Août 1988.

Sur notre route nous faisons une petite étape « pique-nique » du côté du chemin de fer du Val de Passey. Bien que ce réseau ne soit pas ouvert au public lors de notre passage, nous nous rendons compte que le cadre est sympathiquen et nous disons qu’il faudra que l’on revienne un jour où ça roule. Ce que nous n’avons malheureusement toujours pas fait depuis !

Nous arrivons en fin d’après midi à Abreshviller et nous nous dirigeons directement vers la gare du train touristique. Le dernier train, de la journée est arrivé mais le petit kiosque d’accueil étant encore ouvert nous en profitons pour glaner quelques informations en vu de notre séjour et rapidement nous sympathisons avec les personnes qui s’occupe de celui-ci. C’est ensuite un petit tour d’horizon du matériel en gare auquel nous avons droit. Il faut ensuite nous rendre à notre hôtel pour prendre possession de nos chambres. Nous avons choisi le fameux « Hotel des Cicognes » qui n’est autre à l’époque que le siège social du chemin de fer touristique et dont le directeur Gilbert Bailler est aussi le président de l’association ACFA. L’accueil est excellent et sachant que nous venons en parti pour le train et que nous faisons parti du Musée de Pithiviers dont l’un des éminents membres Maurice Geiger est aussi l’un des acteurs de la préservation du réseau d’Abreshviller, nous avons droit à quelques discussions fortes intéressantes. Tout cela fera que notre séjour sera assez exceptionnel.

Dès le lendemain matin, nous faisons un petit tour au dépôt pour l’allumage de la machine. Nous sommes attendus pour une visite guidé du dépôt et un accompagnement sur la machine est même prévu pour nous au train de l’après midi ! C’est avec délectation que nous admirons l’atelier encore dans son jus avec les arbres de couche et les machines outils à l’ancienne. La Mallet Heilbronn (n°476) de 1906 originaire de la ligne est en cours de remontage et un essai est prévu dans les jours qui suivent. Pour l’heure, c’est la superbe locomotive de 1944 à tender séparé type HF110 de construction Jung (n°10120) qui est de service. Nous en profitons pour faire différents clichés. Notre accompagnement sur la Jung nous permet de découvrir la ligne. Celle-ci est variée et les passages forestiers bien agréables lorsqu’il fait chaud. Mais la dernière partie est sans doute la plus spectaculaire. Notamment le passage du défilé du « Rommelstein ». Le train serpente entre les rochers. Courbe et contre courbe serrée sont au programme et c’est ensuite une belle ligne droite qui permet au mécanicien de prendre son élan juste avant un petit PN. A notre grand surprise cela grimpe très dur sur une courte longueur juste apèrs celui-ci. Le mécanicien ouvre le régulateur en grand et là comme disait si bien mon regretté ami Nono «  Ca cause dans le poste !» pour notre HF110. Nous nous rendrons  compte plus tard que ce passage spécifique de la ligne est moins spectaculaire avec la Mallet Heilbronn qui passe beaucoup mieux à cet endroit. La suite du voyage est plus calme jusqu’au terminus. C’est à peine si le passage du train vient troubler la quiétude du petit hameau de « Grand Soldat » lieu de naissance de l’écrivain Alexandre Chatrian.

Après avoir fait l’impasse et une petite pause afin de visiter la reconstitution d’une scierie type haut fer en présentation au terminus, le retour se fait tender en avant sous le soleil de cette fin d’après-midi. Pour le lendemain nous avons décidé de faire un petit safari photos le long de la ligne afin de photographier et filmer. Nous retournons donc à la gare le lendemain matin. De nombreux voyageurs sont là et le premier convoi de la journée est déjà plein. Lorsque nous avons la surprise de voir sortir du dépôt la sympathique draisine à moteur Hotchkiss. Cet engin fut construit en 1930 par les ateliers du réseau pour le transport d’une douzaine d’ouvriers forestiers. Nous sommes immédiatement invités à y prendre place pour un aller retour jusqu’au terminus de « Grand Soldat » ! L’engin n’étant pas équipé de système de retournement pour le retour, le conducteur soulève une petite boite en bois située au niveau du plancher où l’on trouve un deuxième pédalier. Les dossiers des sièges sont eux aussi réversible ce qui permet un retour de l’engin en marche arrière mais avec une bonne visibilité. En fin d’après midi nous assistons à la première sortie après révision de la Mallet Heilbronn. Après un petit aller et retour HLP où rien d’anormal n’est remarqué. Celle-ci est ensuite remisée et désignée « bonne pour le service » pour les jours qui viennent. Une scène plutôt amusante me revient à la mémoire. Un autochtone du coin, vraisemblablement habitué à traîner dans les emprises du dépôt, eu une envie soudaine de se désaltérer. Quoi de mieux pour assouvir sa soif, que d’ouvrir l’un des robinets de jauge des soutes à eau de la Mallet et de boire à la régalade !

Nous profitons aussi du séjour pour nous promener du côté du bâtiment de l’ancienne scierie. On nous confie même la clef pour aller voir à l’intérieur. Outre les divers matériels ferroviaires préservés « dans leur jus », nous sommes impressionné par la machine à vapeur fixe « Richmond » toujours présente. Du matériel forestier de manutention est aussi rangé ici. Seul désagrément, il faut faire attention où l’on marche. Le plancher est en assez mauvais état.

Pour notre avant dernier jour sur place, une très bonne surprise nous attend. En effet, moyennant le prix d’un plein d’essence ordinaire, nous avons la possibilité d’effectuer un aller et retour avec chauffeur dans la draisine construite par les ateliers du réseau en 1925 sur base d’une Renault NN.  Un voyage inoubliable à travers les pins. Le silence est juste perturbé par le bruit particulier des roues sur le rail. A l’arrivée au terminus nous aidons le conducteur à retourner l’engin avec le système prévu à cet effet tout en équilibrant la voiture pendant l’opération. Au retour la Renault marque l’arrêt dans le petit hameau de « Grand Soldat » où nous allons boire un pot avec notre conducteur. C’est l’occasion de parler de train et d’avoir quelques anecdotes intéressantes !

Cette première visite au Chemin de fer forestier fut un délice et en appellera quelques autres….Par contre je suis désolé mais au niveau photos, je n'avais pas fait grand chose de valable à l'époque, ce qui explique le nombre limité de cliché.

Numériser

Prêt au départ en gare d’Abreshviller la 030+T type HF110 de construction Jung (n°10120 de 1944) avec le train du début d’après midi. (Août 1988. Cliché B.D.)

Numériser 1

La draisine Hotckiss de 1930 au terminus de "Grand Soldat".( Août 1988. Cliché B.D.) 

Numériser 3

La draisine Renault NN de 1925.( Août 1988. Cliché B.D.)

Numériser 2

La Mallet Heilbronn ( n°476) de 1906. ( Août 1988. Cliché B.D.)

A bientôt!

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